
Je suis de retour au Koweit depuis le 23 aout et je dois effectuer une petite quatorzaine obligatoire. Avec envoi de selfies pour prouver que je suis chez moi et appels si jamais ils pensent que je suis sortie.
Je ferais un post complet sur cet été – qui était un de mes meilleurs été – un peu plus tard, aujourd’hui on va se pencher sur les travaux de ma petite maison.
Après l’achat : les plans
Comme vous le savez déjà – si ce n’est pas le cas, lisez l’article – j’ai acheté une petite longère en Normandie. Etant donné que je ne suis pas Crésus, j’ai orienté mes recherches vers des maisons qui nécessitaient beaucoup de rénovations.
Mon père étant dans le métier et ayant vécu dans des travaux d’agrandissement toute ma vie, je n’ai aucune difficulté à imaginer le potentiel d’une maison en mauvais état. Par contre, il est très difficile pour moi de m’imaginer poser mes valises dans une maison parfaite.
Ma maison parfaite ne peut pas avoir été imaginée par quelqu’un d’autre… Du coup, quel bonheur pour moi d’avoir ces quatre murs et de pouvoir en faire ce que je veux. Alors voilà, j’ai discuté avec mon père, raconté mes envies et il a dessiné les plans. Evidemment, ces plans risquent d’évoluer, de changer, mais voilà, dans l’idée, à quoi va ressembler la maisonnette.
Rencontrer et choisir ses artisans
Quand on décide de rénover une maison, on a plusieurs choix.
Le premier – celui que j’aurais choisi dans le meilleur des mondes – est de tout faire seul. Ça implique beaucoup de temps, beaucoup d’essais, certainement un nombre incroyable d’échecs et aussi une grande formation. Il y a des gens qui font les rénovations seuls et qui y arrivent. Je pense à Comme un Pingouin dans le désert qui ont une chaîne youtube hyper interessante. Ils sont super inspirants.
Cependant, c’est impossible pour moi car je ne suis pas sur place et puis, honnêtement, je n’ai pas cette patience !
Du coup, il a fallu chercher des artisans pour m’aider dans cette petite aventure. Pour le moment, le plus important était de mettre la maison hors d’eau/hors d’air. Ça veut dire, tout simplement, que ma petite demeure doit être protégée de l’eau et de l’air. Il faut un bon plancher, des bons murs, une belle charpente pour une belle toiture afin que l’air et l’eau ne rentre pas chez moi.
Vous imaginez que pour le moment, ce n’est pas le cas. Le toit est en tôle, il y a des trous dans certains murs en torchis, et certaines portes ferment mal… Voire pas du tout !
Nous avons cherché un charpentier, un couvreur, un menuisier et un maçon. Mon père et moi avons reçu les artisans, mon père a expliqué d’un point de vue technique, j’ai rectifié parfois et affirmé souvent. Trois artisans pour chaque pôle, ensuite on décortique et on compare les devis. Un autre point important, selon moi : il faut essayer de créer une équipe qui fonctionne. Il vaut mieux avoir des artisans qui ont l’habitude de travailler ensemble, par exemple.
L’équipe que j’ai créé (j’adore, j’ai l’impression d’être l’entraineur de l’équipe de France !!) a une moyenne d’âge de 30 ans. Le charpentier, le couvreur et le menuisier se connaissent. Ils n’étaient pas les artisans les moins chers… Mais, en dehors du prix de la facture, je crois qu’il faut aussi voir s’il y a des chances de s’entendre avec eux et si un lien de confiance peut s’établir.
La démolition et le terrassement
Quand j’ai commencé à réfléchir à la maison, je voulais faire beaucoup de choses moi même. Pas par soucis d’économie, plutôt parce que j’aime apprendre et j’aime faire. Et puis, cette maison est ma première maison et je voulais qu’il y ai un peu de ma sueur dans les fondations.
Evidemment, en deux mois d’été, c’est un peu compliqué. Je n’allais pas passer mes deux mois là bas, j’avais des choses à faire en région parisienne. Du coup, on y est allé deux semaines avec mon père, pour commencer à démolir et à terrasser.
Je n’ai pas de photo, mais il faut savoir qu’avec l’humidité, le sol avait enflé jusqu’à faire gonfler la dalle qui avait fissuré. Du coup, en entrant dans la pièce avec la cheminée, il y avait une grosse bosse sur le sol – un peu flippant, pour être honnête. Cette bosse est juste une sorte d’affirmation : il faut refaire la dalle ! Au moins, c’est clair.
Avant de faire une dalle, il faut terrasser. Terrasser, en gros, c’est casser la précédente dalle (le carrelage et tout ce que l’on peut trouver en dessous) et creuser. Evidemment, on ne creuse pas à n’importe quelle profondeur. Nous avons creusé à 26cm (cher papa, si tu me lis et que je me trompe, dis le moi !) pour pouvoir mettre tout ce qu’il faut pour la dalle. Je ne vais pas faire dans le technique, malgré les explications de mon père, je n’ai pas tout retenu (désolée papa)
Comme vous avez pu le faire sur les plans : il n’y a pas – ou peu – de murs. Du coup, il a fallu tout casser ! Marteau piqueur, masse ou massette, c’est des kilos et des kilos de torchis qui sont tombés, c’est de la poussière qui s’est infiltré partout mais c’est une aussi une immense satisfaction.
Je vous met quelques photos des travaux. Je n’ai pas de avant/après, mais vous pouvez facilement voir l’étendue des dégâts 😁




Ensuite ?
Maintenant que je suis de retour au Koweït, je ne vais pas pouvoir suivre les travaux en direct. Je compte sur mon père pour s’en occuper !
Il y a encore du terrassement et de la démolition à faire. Ensuite la dalle. Une fois que la dalle est faite, les autres gros travaux vont s’enchainer et le travail d’équipe pourra commencer à ce moment là.
Retrait de la tôle et de l’ancienne charpente, démolition et reconstruction d’un mur, nouvelle charpente et couverture en ardoises… Le menuisier viendra poser les fenêtres et les portes… Et si tout se passe bien – inshallah – en juin 2021, quand je viendrais en France, ma petite maison sera hors d’air/hors d’eau.