
Tous les ans, je vais en France pour Noël. Je n’ai loupé Noël qu’une seule fois, quand j’étais en Asie pour mon voyage-sac-à-dos à travers l’Asie du Sud Est. Avec Juliette, nous étions à Bangkok pour fêter Noël. Je me souviens que nous avions croisé un couple de français avec qui nous avions célébré Noël.
C’est toujours étrange de fêter Noël loin de chez soi et au soleil. J’en garde un bon souvenir. Ce voyage n’a été qu’une succession de nouvelles experiences… Pourquoi Noël ne pouvait-elle pas en être une autre, finalement ?
Depuis que je vis au Koweït, j’ai une relation plutôt mitigée avec les fêtes de fin d’année.
En France ou… en France
Je vis au Koweït depuis quatre ans et quelques mois, c’est ma cinquième année. Et c’est la cinquième fois que, sans discussion, Noël se fête en France. Ce que ma famille n’a pas l’air de comprendre (coucou si vous me lisez) c’est que mon billet d’avion, je le paye et que mes vacances, je ne les choisis pas.
C’est à dire que je ne peux pas poser des jours pour mes vacances, donc je préfère en passer de très bonnes à chaque occasion.
Et franchement, deux semaines sous la pluie et la grisaille, c’est un peu perdre ses vacances, non ? Et puis, moi je suis en vacances mais pas les autres. Du coup, on se retrouve toujours dans cette situation où il pleut, il fait gris et je suis toute seule pendant la journée. Ah-Ah ! Bonnes vacances !
Je suis souvent rentrée au Koweït démoralisée parce que je me suis souvent demandée si ça valait le coup. Evidemment, je souhaite passer Noël avec ma famille, mais au final c’est une soirée pendant les deux semaines, c’est peu, n’est-ce pas ?
C’est compliqué parce que s’ils viennent au Koweït, je n’ai honnêtement pas grand chose à leur proposer. Mon appartement est trop petit pour organiser un gros dîner et bon, il fait froid aussi… Est-ce qu’un ciel bleu et du soleil valent le prix du billet d’avion de cinq personnes ?
Le mal du pays
Cependant, j’avoue que cette année, j’ai le mal du pays. Au quotidien, ça va, ça se passe bien. Mais quand il est question de vacances, je n’ai pas envie de voir autre chose, j’ai envie de retourner un peu dans ma zone de confort.
J’ai envie de manger des trucs français, un bon chapon aux marrons et une bonne bûche. Des croissants le matin et de la bonne baguette… qui sent bon et qui croustille.
Mes habitudes me manquent, en fait. De pouvoir ouvrir grand les fenêtres pour sentir l’air frais et d’aller me promener. J’avoue aussi m’affaler devant la télé et me rouler dans cette improductivité la plus totale. Sans aucune culpabilité.
Ma famille me manque car ce sont les seuls avec qui je partage les mêmes références sur tous les sujets. Evidemment, nous avons grandit ensemble.
Même si la France elle même ne me manque pas tant que ça, y venir c’est la certitude de vacances reposantes. Mentalement et physiquement.

On ne sait pas de quoi est fait demain
Franchement, au début j’étais un peu amère parce que personne ne venait me voir au Koweït. Ma mère est celle qui est venue le plus souvent. Ce sont des sentiments ambivalents parce que, si je suis honnête et réaliste, le Koweït n’est vraiment pas une destination de rêve pour les vacances.
Cependant, plus le temps passer et plus je réalise que les sentiments négatifs à l’égard d’autrui ne m’apporte rien d’autre que … de la tristesse. Être rongée parce que personne ne vient me voir au Koweït ne mettra personne dans un avion pour passer du temps avec moi.
2019 m’aura appris qu’on ne sait jamais de quoi est fait demain. On peut être fâché, amer ou rongé, ça ne changera pas la situation. Je n’ai aucune prise sur les actes des autres. Cependant, je peux clairement agir sur ma façon de les recevoir.
J’ai décidé de faire ce qui me semblait le mieux pour ne pas avoir de regrets. Je viens en France pour Noël, parce que je ne veux pas un jour penser que j’aurai dû venir plus souvent.
Un Noël dans la joie
Il y a une chose dont je suis fière aujourd’hui, c’est de dire que nos fêtes de famille se déroulent dans une ambiance globalement bonne. Comme dans toutes les familles, ça n’a pas toujours été le cas. Mais aujourd’hui, nous sommes tous arrivés à mettre de l’eau dans notre vin et à mettre de côté les rancoeurs, les rancunes et les peines.
Noël cette année pour moi ça a été des huitres, du saumon, un délicieux chapon, et encore plus de souvenirs. Ca a été les rires de ma nièce et mon frère qui est clairement devenu un papa. Mes parents qui vieillissent mais restent dans l’air du temps.
Ca a été des marrons, du Champagne et beaucoup de rires.
C’est nous qui faisons de nos moments des moments agréables. Nous n’avons aucune prise sur les actes des autres mais nous avons un plein pouvoir sur comment nous les recevons. Noël est le meilleur moment pour le réaliser.
J’espère que vous avez passé un joyeux Noël !
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