
Ca faisait longtemps mais me voilà de retour pour le rendez-vous #HistoiresExpatriées. Ce rendez-vous a été créé et organisé par Lucie du blog L’Occhio Di Lucie. Ce mois-ci, le titre est plutôt explicite concernant le thème et a été proposé par Ferdy !
Cinq ans que je suis au Koweït et il y a pas mal de choses qui m’agacent. Evidemment, j’y suis habituée et je pense pouvoir dire que j’aime y vivre. Maintenant, je dois être honnête, l’expatriation (l’immigration ?) n’est pas toujours facile à vivre. C’est l’article où je vide mon sac. Prêt ? Allons-y !
Insh’Allah
Inshallah, ça veut dire, en gros « si c’est le désir d’Allah« . Je ne suis pas là pour parler religion donc je ne vais pas polémiquer sur ce que l’on met derrière cette phrase, si j’y crois ou pas. Mais parfois, j’ai besoin d’une réponse claire.
Par exemple, conversation dans une administrions. « Vous pensez que ça sera disponible demain ? » « Insh’Allah ! » Moi, à ce moment, j’ai besoin d’un oui ou d’un non, d’une certitude. J’ai bien compris qu’il peut y avoir des imprévus, j’ai conscience que personne ne peut me donner une réponse sûre à 100%. Cependant, quand je demande si c’est disponible demain, j’entends évidemment « est-ce que, si l’ordinateur fonctionne, si tu es disponible, si tu donnes les papiers au chef et que le chef s’en occupe, si il n’y a aucun grain de sable, ça sera disponible demain ? »
La plupart du temps, Insh’Allah sera votre réponse. Par contre, si on vous dit « Maybe, Insh’Allah », ca veut dire non.
Aujourd’hui, après cinq ans, je vis avec et je comprends même l’idée (nous ne sommes jamais maître de TOUT) mais parfois, j’ai besoin d’être rassurée sur certains points. Et dans les situations d’urgence, un Insh’Allah, ça ne rassure pas tellement !
Les places de parking.
Franchement, pour se garer, c’est la jungle. Autant je mène une vie tranquille au Koweït, autant quand il s’agit de se garer, j’ai tendance à avoir des suées. Déjà, je conduis une Dodge Challenger – j’ai l’impression qu’elle mesure 15 mètres – et en plus je suis nulle en créneau. Le parking payant est mon salut.
Mais là, depuis quelques semaines, je suis face à une situation problématique qui m’ennuie beaucoup… Les places de parking dans mon immeuble. Long story short, il m’arrive parfois de ne pas pouvoir garer mon paquebot. Je ne peux pas me garer où je veux car ma voiture est trop grande et va bloquer les autres.
Je soupçonne le gardien de prendre un peu de sous pour garder les places de parking pour certains locataires et moi je ne peux pas le confronter car nous ne parlons pas la même langue. Honnêtement, si un jour je suis fluent en arabe, sachez que c’est juste pour cette histoire de place de parking.
Dois-je mentionner les voitures qui bloquent la tienne et laissent leur numéro en arabe sur le pare-brise ? J’en ai déjà pleuré de frustration !

L’air conditionné
50 degrés dehors, 18 degrés dedans. J’en ai déjà parlé dans mon article sur les choses étonnantes au Koweït, mais honnêtement c’est plutôt agaçant. Combien de fois, au restaurant, je me suis entendue dire « bon, je sors un peu parce que là je crève de froid » ?
Quand je suis invitée quelque part, c’est pareil. Obligée de penser à comment je vais m’habiller à l’intérieur car il y a 90% de chances que je gèle…
Heureusement qu’il y a l’air conditionné, ceci dit, mais je ne pense pas qu’on soit obligé de transformer tous les intérieurs en frigo. Il est possible de trouver un juste milieu ! Par contre, écologiquement, cest une véritable catastrophe.
Les trends
Ok, par exemple. En ce moment ce qui est trendy, c’est de faire attention à la planète. En quatre ans, ça a explosé ! Personne n’en parlait et maintenant que c’est trendy, j’ai l’impression que c’est partout. Attention, c’est bien ! Je ne dis pas le contraire.
Sauf que, comme pour toutes les modes : souvent, on suit sans se renseigner. Vous avez surement entendu parler du hashtag #TrashTag qui a fait un boom : on nettoie des endroits et on poste l’avant/après sur Instagram ? Bon, c’est aussi arrivé au Koweït. Evidemment, gros boom, tout le monde est OK pour ramasser les déchets sur les plages mais il n’y a aucune éducation autour de ça. Honnêtement, je ne serais même pas étonnée de voir des gens qui nettoient les plages faire parti du groupe de ceux qui les salissent…
Comme pour le reste, quand les gens vont s’en lasser, on repartira à zéro. Et surtout, c’est l’occasion pour certaines personnes de se faire un gros business là dessus. Sans jamais éduquer ni expliquer. C’est difficile d’expliquer exactement ce que je ressens à ce propos.
Mais en gros, au Koweït, quelque soit le sujet ou le projet, c’est souvent un feu de paille.

Cependant, si je dois être honnête, je réponds souvent Insh’Allah à certaines questions. Parfois, moi aussi je bloque des voitures et je laisse mon numéro de téléphone sur le pare-brise. Chez moi il fait bon mais dans ma voiture il fait toujours 15 degrés avec le siège refroidissant.
Ca m’agace mais je m’y adapte… Et j’avoue que je me sens un peu perdue quand je ne peux pas répondre insh’allah !
N’oublie pas de me suivre sur Instagram pour voir un peu plus de la vie au Koweït ! Ainsi que sur Facebook pour être au courant des derniers articles !
