
Avant de partir au Koweit, j’étais non fumeuse. Et puis j’ai repris en arrivant ici. C’est plus facile de rencontrer les collègues – ils sont tous en salle fumeurs – ça donne mine de rien une contenance, ça permet de tisser des liens… Enfin bref, socialement ça a toujours été quelque chose qui m’a aidé ! Mais j’ai décidé, il y a un peu moins de 48 heures, d’arrêter de fumer.
Mes nombreux arrêts
J’ai commencé à fumer à l’âge de dix-huit ans et j’ai arrêté au moins cinq fois. Mais trois ont été significatives pour moi. Une fois pendant seulement cinq mois – j’ai repris en prenant cinq kilos – une autre fois pendant presque deux ans – j’ai repris en arrivant en Koweit – et la dernière n’a duré qu’un mois ou deux, car je n’avais aucune envie d’arrêter.
Je sais que je suis capable d’arrêter de fumer. Je sais exactement les étapes par lesquelles je peux passer, je sais exactement quelles sont mes faiblesses et cette fois-ci, j’ai décidé de ne pas me faire avoir.
La cigarette et moi
Comme je l’ai écrit dans l’introduction, j’ai commencé à fumer à l’âge de dix-huit ans, un peu bêtement. J’ai toujours été un peu timide, j’ai du mal à aller vers les autres, je me sens rarement à ma place et, aussi stupide que ça soit, la cigarette m’a toujours permis de faire partie d’un groupe.
Si j’arrive à une soirée et que je ne connais personne, je sais que j’ai au moins un point commun avec tous les fumeurs présents. J’ai une question à poser ? Je la poserai à un fumeur, après lui avoir demandé un briquet.
Cependant, je n’aime pas l’idée d’être dépendante, je déteste savoir que je sens le cendrier froid en permanence. Les réveils sont un désastre : j’ai l’impression d’avoir le nez plein de poussière et je tousse à m’en cracher les poumons. Il m’arrive d’être angoissée à l’idée de savoir que je ne fumerais pas. Je peux être nerveuse quand je pense que je vais être dans une situation où je ne pourrais pas fumer pendant x temps. Ce qui, évidemment me donne encore plus envie de fumer…
Pourquoi arrêter de fumer ?
Cette dépendance me fatigue et m’énerve. Globalement, la cigarette ne m’apporte rien et je sais que je suis mieux sans.
Jeudi matin, dans la salle des profs, une cigarette à la main, je discutais avec un collègue du Gulf Bank Marathon. Il me dit que si je veux, je peux me joindre à lui et un autre collègue pour le semi, on discute un peu. Lui veut battre son record personnel, moi je ne suis même pas sûre de le terminer. J’envoie un message à un ami Koweitien – qui s’amuse à courir des 60km – lui demandant s’il veut bien m’accompagner sur ce semi-marathon, il accepte.
Je passe ma journée au travail et le soir je suis chez mon adorable voisine. On discute, on mange Elevation Burger et on fume des cigarettes en discutant. J’ai les lèvres sèches d’avoir trop fumé et je repense à ma conversation à propos du semi-marathon. Petit à petit au cours de la soirée, je prends ma décision. La cigarette que je fumerai avant de partir de chez elle sera la dernière.

Arrêter de fumer : les symptômes
Au moment où j’écris cet article, ça fait donc moins de 48 heures seulement que j’ai éteint ma dernière cigarette. Les symptômes, pour le moment, ne se font pas tellement ressentir. Je suis en weekend, je ne suis pas stressée, il fait beau et chaud. Hier j’ai couru 9km, j’ai passé la journée avec un ami et aujourd’hui je bois un bon café dans un endroit calme pendant que j’écris cet article.
Cependant, après mon café du matin, il m’a été (très) difficile de ne pas m’en allumer une. Après le déjeuner aussi. L’envie de cigarette est rapide, mais très forte. Pendant cinq minutes, on n’a qu’une chose en tête : tirer une taf. Et ça arrive à certains moments de la journée. C’est important de les noter, il faut les identifier, c’est plus facile pour les contourner ensuite.
J’avoue que je me traine un mal de tête assez particulier, je ressens comme un étourdissement, depuis quelques heures. Apparemment, je prends maintenant de plus grandes inspirations, donc j’oxygène mieux mon cerveau… Ce qui provoque des étourdissements.
Et puis, évidemment, je tousse. Mon corps se décrasse, il évacue toutes les substances nocives que j’ai ingérées en fumant toutes ces années. J’ai aussi le nez qui coule, je passe mon temps à me moucher. Plutôt glamour, n’est-ce pas ?
Arrêter de fumer : les bienfaits
Je sais cependant que les bienfaits sont beaucoup plus agréables que tous les inconvénients du début de l’arrêt. Bientôt, on sentira mon parfum et plus le tabac froid quand je passerais quelque part. Je vais pouvoir connaitre le vrai goût des aliments et j’aurais bien moins de mal à respirer.
Bientôt, je pourrais courir sans avoir l’impression de m’étouffer à chaque inspiration. Pour le moment, ma principale motivation est le semi-marathon. Je suis bien trop orgueilleuse pour montrer à mon ami que c’est très difficile pour moi. Il est hors de question que je crache mes poumons après dix kilomètres. J’ai envie de terminer cette course sans donner l’impression que c’était la pire épreuve de ma vie.
Évidemment, je te tiendrai au courant de mes avancées dans cette petite épreuve ! Je pense écrire un article dans un mois, histoire de faire le point. Ça t’intéresse ?
Et toi ? Tu fumes ? Ou peut être que tu as réussi à arrêter ! Dis moi tout dans les commentaires !
Au fait ! Tu peux me retrouver sur Instagram ! Abonne toi pour voir plus de photos de ma vie quotidienne au Koweit. On se retrouve là bas ?!