
.Sur mon premier article à propos de mon voyage en Iran, je t’ai laissé à Yazd, petite ville du désert. Nous y avons passé deux jours, en pleine chaleur et mes cheveux commençaient à être vraiment tout emmêlés à force d’être cachés sous le voile.
Arrivés à Shiraz
Nous avons dit au revoir à notre guide et nous sommes partis à Shiraz en bus de nuit. Je ne vais pas m’attarder sur le bus de nuit, je déteste ça mais ça permet d’économiser une nuit d’hôtel et de ne pas perdre trop de temps pendant la journée.
Nous arrivons à Shiraz assez tôt dans la matinée et je me rappelle que nous avons eu beaucoup de mal à trouver un hôtel… La plupart étant complet, il nous a fallu faire un sacré tour pour trouver un endroit où poser nos sacs à dos. Nous n’avions que deux jours et une nuit sur place, donc nous avions prévu de visiter Shiraz le premier jour pour ensuite aller à Persepolis.
Une fois nos sacs déposés, nous partons faire un tour dans la ville. Je suis venue à Shiraz pour voir la fameuse Mosquée Rose, la Mosquée Nasir-Ol-Molk. Si vous cherchez sur google, vous verrez de sublimes images : les rayons du soleil à travers les vitraux donnent une lumière exceptionnelle à l’intérieur de la mosquée. Pour pouvoir en profiter, il faut venir le matin ! En pleine journée, c’est une très jolie mosquée mais sans les lumières, c’est bien moins impressionnant. Cependant, les détails au plafond sont sublimes et j’en garde tout de même un bon souvenir.

Nous sommes ensuite allés à la Shah Cheragh, c’est une Mosquée et un Mausolée. A l’entrée, je suis séparée de mon ami pour les fouilles : les hommes d’un côté et les femmes de l’autre. A cause de la menace terroriste, la femme qui s’occupe de la sécurité me force à boire l’eau que j’ai dans mon sac. Et parce que c’est un endroit sacré, on me prête un tchador très fleuri. Je retrouve mon ami à l’intérieur, entouré d’autres touristes. Nous sommes de nouveau séparés pour la visite, les femmes d’un côté et les hommes de l’autre.
Il n’y a aucune photo car je ne suis pas à l’aise dans les endroits sains. Je me suis sentie vraiment pas à ma place à devoir slalomer entre les gens qui prient. Les lieux religieux sont chargés d’histoire et j’avoue ne pas avoir écouté la guide tellement j’étais concentrée sur mon envie de partir. De mon point de vue, la religion a toujours été quelque chose de très intime, et être une touriste dans un lieu sain est difficile pour moi.
Départ pour Persepolis
Après avoir visité la Shah Cheragh, nous nous sommes promenés dans la ville avant de rejoindre notre hôtel. Je n’ai pas aimé Shiraz, mais c’est sûrement parce que j’avais des attentes qui n’ont pas été comblées. Le lendemain, nous partons pour Persepolis.
Je ne suis pas une grande fan des vieilles pierres, je pensais donc que j’allais m’ennuyer. Surtout que nous avons pris un package complet : Persepolis, Necropolis et Pasargad. J’écris cette article deux ans après mon voyage à Iran. Autant que je suis capable de me souvenir de ce que j’ai ressenti à Persepolis, autant les deux autres ne m’ont absolument pas marqué. Je pense cependant que pour les passionnés d’histoire Perse, ce sont des lieux incontournables.
Se balader au milieu des ruines me fait toujours un effet dingue. J’ai toujours du mal à me dire qu’avant, des temples et des palaces se trouvaient à l’endroit où je marche. Surtout que c’est en plein milieu du désert ! Les immenses colonnes sont plutôt bien conservés et on n’a pas l’impression d’être au milieu de vieux cailloux.

Nous prenons ensuite l’avion pour retourner à Teheran, terminer notre séjour et rentrer chez nous !
Retour au Koweit et impressions
Dans l’avion, j’enlève mon foulard avant même que l’avion décolle. Et c’est très amusant de voir toutes les femmes faire de même en un seul geste. Arrivée à Abu Dhabi pour l’escale, porte 29, direction Koweit, je retrouve mes Koweitiens en dishdasha – ils m’avaient un peu manqué ! Dans l’avion, un Koweitien m’adresse la parole en arabe (il va falloir que je l’apprenne, cette langue !) puis nous avons discuté tout le vol. Je t’en ai déjà parlé, c’est le propriétaire de la Dodge Challenger SRT.
En conclusion, l’Iran est un pays que nous connaissons que trop peu. Dois-je rappeler que les Iraniens sont Perses et pas Arabes ? (Ils nous l’ont répété assez de fois pour que je continue à répandre la bonne parole !) Les clichés ont été détruit. Dans le métro, il y a des wagons pour les femmes où les hommes sont interdits. Cependant, les femmes peuvent prendre le métro dans les autres wagons.
Les Iraniens sont très ouverts, accueillants et bienveillants. Ils veulent casser les clichés sur leur pays donc sont les premiers à aider les touristes perdus. J’ai récupéré une dizaine de numéros de téléphone de gens qui voulaient nous aider d’une manière ou d’une autre… Ou de gens qui voulaient simplement que nous soyons amis.
J’imagine cependant que la vie n’est pas aussi simple pour les Iraniens vivant sur place. Je n’ai passé que douze jours dans le pays et j’ai tendance à ne voir les choses que du bon côté. Les dimensions politiques d’un pays ne m’intéressent pas lorsque je voyage. Je ne suis qu’une touriste, j’observe, j’apprécie mais ne m’immisce jamais. Mais ceci dit, beaucoup devrait arrêter d’avoir peur de venir au Moyen Orient… Il est nécessaire d’être un peu plus curieux de ce qu’il s’y passe.
L’Iran est un pays avec une géographie exceptionnelle. Villes, deserts, montagnes, il y a tout ! Les paysages sont parfois marrons, d’autres fois verts, et le sommet des montagnes est blanc ! Un jour on est dans un plutôt sec et aride le lendemain on se sent presque en forêt ! Même si vous n’êtes pas historien, la diversité des paysage vaut le coup d’oeil.
En fait, l’Iran ressemble à un jeu vidéo. Surréaliste et magnifique, j’en ai pris plein les yeux chaque jour. De mon côté, je vais devoir me pencher sur mon arbre généalogique. Les Iraniens avaient du mal à croire à mon « I am French ! » et beaucoup ont cherché à savoir d’où venait ma « Middle East face ».
Nous ne connaissons que très peu l’Iran. C’est un pays mystérieux, très secret à première vue mais excessivement riche. Et les Iraniens font parti de ces richesses : ils nous ont demandé de dire aux Français qu’ils étaient des gens biens et qu’ils voulaient des touristes pour faire découvrir leur pays. Alors voilà, je passe le message à ma petite échelle : l’Iran est un pays qui, définitivement, mérite de s’y arrêter.
Et toi, l’Iran ? Ça t’intéresse ?